Augmentations Individuelles 2023 : la double peine
Vous n’êtes ni jeune diplômé, ni expert, ni « top performer », ni « talent » ou vous avez été augmenté depuis moins d’un an, vous serez donc l’un des 1000 collaborateurs sans augmentation individuelle cette année.
Pourquoi ? Car la Direction a demandé à chaque responsable d’équipe de ne pas augmenter un collaborateur sur quatre.
Rien de surprenant avec une Direction aux injonctions contradictoires permanentes :
- Pression pour que nous précisions notre niveau de « bonheur » chez WL via l’enquête Great Place to Work,
- Exigence de déploiement de « plans d’actions » par département, pour corriger le faible niveau de satisfaction obtenu notamment sur la rémunération,
- Sanction d’un salarié sur quatre par 0 € d’augmentation.
L’hémorragie de collègues vers des entreprises mieux-disantes (augmentations régulières, voyages autorisés, pose de jours de congés ou de télétravail non contrainte…) va donc continuer, laissant une Direction obsédée par la marge emprisonnée par ses promesses financières intenables face à la réalité économique et sociale du moment
Double humiliation
L’identification des salariés à 0 € est simple. Elle se fait via un fichier Excel où ils sont notés « low performers » sans autre commentaire.
Les vrais motifs d’augmentation nulle sont souvent aux antipodes des performances des collaborateurs sanctionnés. Ils seront à coup sûr induits par leur âge, leur genre, leur ancienneté, etc.. et constitueront une seconde humiliation difficile à oublier, car ressentie comme une discrimination.
En conséquence, dans une équipe où tout le monde fait sa part du travail, certains seront stigmatisés pour respecter l’« épure financière ».
Négociations en cours avec la Direction
Trois négociations sont actuellement en cours :
- L’harmonisation des statuts entre les salariés ex-Ingenico et ceux venus de Worldline,
- L’organisation des congés sur une année calendaire,
- L’intéressement aux résultats de l’entreprise.
Nos revendications
Harmonisation des statuts : la CFE-CGC, avec son souci constant de conserver le meilleur des 2 mondes « rouge » (ex-Ingenico) et « bleu » (ex-Worldline) pour créer le nouveau monde « vert », se sent isolée dans les négociations.
Après cinq réunions, rien de favorable aux salariés ne se dégage des discussions.
Organisation des congés sur une année calendaire : après quatre réunions, la Direction semble vouloir raboter nos droits. Toutes les propositions faites à ce jour se sont vues opposer des refus fermes ou des « ce sera compliqué ». Il s’agit aujourd’hui d’une négociation à sens unique où seule la Direction trouve son intérêt. Elle avoue même ne pas être en mesure de garantir qu’elle ne s’immiscera plus dans la gestion des congés à venir. Or cet engagement constitue l’un de nos prérequis au démarrage de cette négociation.
L’intéressement aux résultats de l’entreprise : la Direction propose d’utiliser trois indicateurs (KPI) basés sur les croissances respectives de la marge, du chiffre d’affaires et du niveau de qualité de service obtenu sur des projets clés. La CFE-CGC valide les indicateurs choisis basés sur le plan Trust 2025 de la Direction mais doute de l’atteinte de l’objectif de marge dans un contexte économique ardu et avec les départs de salariés en manque de reconnaissance et d’augmentation salariale.
C’est pourquoi la CFE-CGC a demandé à la Direction :
- de revoir le poids relatif de chaque KPI en faveur des plus faciles à atteindre,
- d’abaisser le seuil de déclenchement de chaque KPI,
- de majorer l’enveloppe d’intéressement (augmentation du % de la masse salariale),
- de mettre en place un mécanisme d’abondement à 100 % pour permettre, à ceux qui le souhaitent, de placer tout ou partie de leur intéressement dans le plan d’épargne groupe.
A ce stade, nos demandes sont restées lettre morte.
La CFE-CGC se mobilise pour vous et pour porter vos revendications. Plus vous serez nombreux à nous écrire et à nous rejoindre, plus nous pourrons agir efficacement.
Si vous souhaitez nous contacter : worldline.cfe.cgc@gmail.com.
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