Edito – Juillet 2019
Chacun de nous connaît de près ou de loin une personne en situation de chômage. Une fois n’est pas coutume, la CFE-CGC de Worldline, dans la continuité de sa Fédération d’appartenance, souhaite faire connaitre notre position nationale.
C’est en effet un débat vieux comme le monde avec : d’un côté ceux qui cherchent des solutions aux problèmes, qui y passent du temps, qui s’arrachent fréquemment les cheveux pour trouver des réponses et qui disposent de méthodologies qui ont fait leurs preuves : outils d’analyse, arbres des causes, expérimentations, tests divers…et de l’autre ceux qui disposent du remède universel, unique, applicable à toutes les époques et toutes les situations : la sanction…et principalement la sanction financière !!! Derrière cette population à forte tendance technocratique, se profile la vieille règle morale : « tu es en difficulté, pas dans la ligne… c’est donc de ta faute ! ». Le débat soulevé par un député sur la dégressivité des allocations de chômage pour les cadres est pour nous l’occasion de dénoncer, l’absurdité de cette approche et de rappeler certains fondamentaux de l’action menée par la CFE-CGC :
D’abord éviter la réaction purement affective : « quoi ?des cadres au chômage toucheraient 3 000 € d’allocation ?! Quel scandale, moi qui trime pour moins que cela ! ». Ensuite, se rappeler que l’assurance chômage est un mécanisme assurantiel ; ce sont les cotisations assises sur les salaires des cadres qui permettent de verser des allocations à ceux qui n’ont pas de travail. C’est donc un système (créé par les partenaires sociaux) qui assure un haut niveau de solidarité et qui ne retranche rien aux autres catégories de travailleurs.
Surtout, nous appelons à traiter le vrai problème qui est de créer les conditions favorables au retour à l’emploi : « il faut trouver les moyens de superposer le désir de travailler pour quelqu’un qui est privé d’emploi et le besoin des entreprises qui n’arrivent pas à recruter pour développer leur activité » « Plutôt que chercher à faire de la radiation à tout crin… mettre des moyens pour conseiller et encadrer les demandeurs d’emploi sur de vrais projets de réinsertion ». Enfin, en amont, travailler sur les questions liées à la santé et la qualité de vie au travail et au-delà clarifier le lien qui existe entre l’absentéisme, certaines affections, la consommation de certains médicaments, les arrêts maladies (récurrents et longs). Les lignes ci-dessus disent au-delà de Worldline, notre avis sur ces questions.
Nul n’est à l’abri d’un épisode de chômage. Nos collègues ayant subi ce qui est trop souvent une épreuve savent que nous sommes dans le vrai. Si nos points de vue correspondent aux vôtres alors continuons la conversation sur les réseaux sociaux, par téléphone, … etc. Chacun de nous a besoin du bon sens de l’autre. Nous nous reconnaissons dans le premier groupe ci-dessus.
Bon engagement syndical et à bientôt !